Yannick Hartmann, le nouveau Conseiller Technique Fédéral de la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes, de JJB et disciplines associées (FPLAJDA).

 
 

“Je vais enfin pouvoir rentrer définitivement au fenua ! ”, s’exclame Yannick Hartmann, le nouveau conseiller technique fédéral de la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes, de JJB et disciplines associées (FPLAJDA). En effet, la FPLAJDA a officialisé l’embauche de Yannick Hartmann, ancien instructeur de judo au dojo de Vénus Dojo Mahina. Hiro Lemaire, président de la Fédération de lutte polynésienne nous éclaire sur le sujet.

La FPLAJDA accueille un nouveau conseiller technique fédéral (CTF) en la personne de Yannick Hartmann. Ce dernier a-t-il récupéré les dossiers du précédent CTF, Daniel Rey ?

Oui. En effet, Yannick Hartmann n’est pas inconnu au fenua. C’est un jeune compétent, diplômé du brevet d’éducateur sportif BEES 1er degré, qui viendra épauler la fédération dans son évolution. N’oublions pas que la plupart des responsables de club ne sont pas rémunérés. On a de nombreuses personnes compétentes mais qui le font bénévolement. C’est grâce au Pays et à l’État qu’on réussit à rémunérer une personne à temps plein. Hartmann a pris ses fonctions le 4 mai et arrivera très bientôt au fenua. En attendant, il communique avec Daniel Rey qui lui transmet les dossiers concernant la fédération et le conseille dans sa fonction et sur les dossiers à mener à terme. Cela dit, comme tout emploi, Hartmann a trois mois pour faire ses preuves.

Quelles seront ses premières actions ?

En tout premier lieu, Hartmann se rapprochera des fédérations nationales et internationales. Il devra élaborer la charte règlementaire du MMA afin de préparer une formation pour nos cadres et entraîneurs en précisant les valeurs morales, la progression technique et sportive qui sont l’aboutissement normal de l’enseignement du professeur et de l’entraînement.

Concernant le jiu-jitsu brésilien (JJB), il en fera de même en se rapprochant de la grande académie Aloisio Silva, avec qui nous avons de très bonnes relations, mais aussi avec nos amis de la fédération française.

S’agissant de la lutte libre et gréco-romaine, Daniel Rey a élaboré un gros chantier qu’il a mené à terme, avec des passages de grades et des diplômes d’instructeurs BF1 et BF2. Il a entamé un autre dossier, celui du Brevet professionnel, que Yannick prendra en cours et devra mener à terme d’ici fin 2020 ou 2021.

Que devient Daniel Rey ?

Il m’a confié par e-mail maintenir son soutien à la fédération, qu’il nous restera disponible pour la formation d’instructeurs, notamment pour la lutte libre.

La lutte libre a fait un grand pas en avant, c’est désormais au tour du MMA ?

En effet. Yannick Hartmann est déjà dessus. Hier, Yannick a contacté par téléphone Bertrand Amoussou, président de l’International Mixed Martial Arts Federation France (IMMAFF) afin qu’ils puissent en discuter. Mais il y a aussi le JJB. Bien qu’il soit bien médiatisé, qu’il soit bien développé localement et qu’on réussit à sortir des ceintures noires, on n’a pas pu faire de charte de progression technique par grade. Les clubs, qui sont liés à une académie, ont chacun leur mode de progression. La fédération devra le réaliser afin que les grades décernés soient reconnus par les instances. Pour ce faire, Yannick se rapprochera de Heimano Guyon et Bernard Di Rollo afin de bâtir le chemin de progression. Pour ce qui est des ceintures noires, elles seront validées par la commission des grades des ceintures noires. Bien sûr, tout cela se fera avec l’accord et le soutien des clubs affiliés.

Avant de finir notre entrevue, pourriez-vous donner votre avis sur l’allégement du confinement ?

Nous sommes une fédération pluridisciplinaires et, dans pluridisciplinaires, il y a “discipline” et, moi, j’aimerais maintenir une certaine discipline hiérarchique. J’entends les plaintes de certains dirigeants mais il est nécessaire de s’auto-discipliner.

Pour l’instant, je ne sais pas encore si une décision a été prise. En admettant que l’on n’autorise que 10 athlètes par salle de sport, nombreux seront ceux qui ne préfèreraient pas se déplacer de peur de ne pas être parmi les 10 personnes acceptées à entrer en salle. Cela risquerait d’être un peu compliqué.

S’agissant de nos disciplines de luttes libre, gréco-romaine ou jiu-jitsu brésilien, on a la possibilité de faire des drills individuels et autres exercices d’assouplissements. Il y a aussi la possibilité de travailler avec un mannequin. Mais les clubs ne sont pas tous dotés de mannequin d’entraînement. Or, les disciplines de préhension ont besoin de sentir ce contact pour progresser. Je ne sais pas si cela vaut le coût de reprendre à ces conditions-là.

Quant aux sports d’oppositions tels que la boxe anglaise et autres disciplines de pieds-poings, ils n’auront pas de difficulté majeure à progresser techniquement et sur le plan du cardio. Ils ont notamment la possibilité de frapper dans le sac et autres surfaces disponibles.

Par : Stanley Sandford